Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a expliqué mardi qu'il attendait du président François Hollande qu'il "précise les objectifs" du pacte de responsabilité, en particulier le montant total des allègements de charges promis aux entreprises, avant la présentation de ses voeux aux acteurs de l'économie.
"Le discours du président de la République a été bon, dans ses voeux (le 31 décembre) et en confirmation à la conférence de presse de mardi dernier", a souligné M. Gattaz sur France 2, quelques heures avant que le président de la République ne présente ses voeux "aux forces vives de l'économie et de l'emploi".
"J'attends qu'on précise les objectifs", a-t-il toutefois indiqué, rappelant que "le compte n'y est pas en matière de baisse de charges sur les entreprises".
"Il faut absolument qu'il précise. Est-ce qu'on est à dix milliards, vingt milliards, cinquante ou cent ?", s'est-il interrogé, alors que François Hollande a promis des allègements de charge de 30 milliards d'euros d'ici 2017 lors de sa conférence de presse à l'Elysée la semaine dernière.
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Le patron du Medef, qui déplore l'écart de compétitivité existant avec l'Allemagne, a par ailleurs refusé une nouvelle fois de s'engager sur la création d'un million d'emplois en cinq ans dans le cadre de ce même pacte de responsabilité.
"C'est un objectif, un million d'emplois, ce n'est pas un engagement ferme", a-t-il souligné, excluant d'avance toute promesse écrite sur le sujet. "Pour créer de l'emploi, il faut faire confiance aux entreprises. Elles sont aujourd'hui asphyxiées. Il faut leur donner de la compétitivité d'un côté, de la confiance de l'autre", a affirmé le patron du Medef.
"La clé de voûte de tout ça, c'est la baisse des dépenses publiques", a assuré M. Gattaz, qui propose également pour faire des économies la fusion des départements et des régions ainsi que l'optimisation de la sécurité sociale. "C'est un pacte de pragmatisme, de bon sens économique. Je dis bravo sur le discours, le compte n'y est pas encore", a-t-il conclu.