Le wagon de déchets nucléaires qui a déraillé lundi à Drancy, a quitté la Seine-Saint-Denis vendredi après-midi et a rallié "sans encombre dans la nuit de vendredi à samedi le terminal Areva de Valognes" dans la Manche, a indiqué le groupe.
"Le wagon est parti vendredi après-midi de Drancy après une opération réalisée en toute sécurité de transfert de l'emballage de combustible nucléaire usé sur un wagon de remplacement", a déclaré samedi à l'AFP une porte-parole du groupe.
"Il est arrivé sans encombre à Valognes en attente de transfert à La Hague, sa destination finale (où est située l'usine de retraitement, ndlr)", a-t-elle poursuivi, expliquant que "l'incident technique", n'avait eu "aucun impact sur l'environnement".
Lundi après-midi, un essieu de ce wagon de déchets nucléaires, parti de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), était sorti d'un rail à la gare de Drancy, sans qu'il ne se renverse.
L'Autorité de sûreté nucléaire a classé l'incident au niveau zéro de l'échelle INES des évènements nucléaires car "il n'y a pas d'enjeu radiologique", selon elle.
les ministres des Transports et de l'Environnement ont toutefois sollicité mardi le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) après cet incident qui alimente les craintes autour de l'une des plus grandes gares de triage de France, tout proche de Paris.
Dotée de 48 voies ferrées, la gare de triage longue de 3 km, à cheval sur trois communes (Drancy, Le Blanc-Mesnil et Le Bourget), accueille chaque année près de 250.000 wagons de marchandises, dont 13.000 chargés de matières dangereuses.