La ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, a écarté vendredi un souci d'encadrement au sein de la maison de retraite près de Chambéry où une aide-soignante aurait empoisonné neuf pensionnaires dont six mortellement, évoquant sa "fragilité" après la mort de sa mère.
"Des personnes âgées relativement jeunes qui ne demandaient absolument pas à mourir sont aujourd'hui décédées. On doit considérer ces faits comme très graves", a déclaré la ministre au micro de France Bleu Gironde.
Mais "je ne crois pas", qu'il y ait eu un manque d'encadrement, a encore dit la ministre en réponse à une question sur ce point. "Il s'agit d'un cas dont l'état psychologique devra être analysé", a-t-elle ajouté: "Nous savons que c'est une jeune fille fragilisée par le décès de sa mère".
Mme Delaunay a aussi souligné que cette affaire permettait aussi de rappeler qu'en règle générale, "les personnes âgées n'éliminent pas et n'assimilent pas les médicaments comme les (autres) adultes".
"Au-delà de quatre ou cinq médicaments, il faut interroger le médecin traitant pour savoir si tout ça est utile", a-t-elle souligné.
L'aide-soignante, mise en examen jeudi, a expliqué avoir voulu "soulager leurs souffrances" sans parler d'euthanasie.
Les six décès sont intervenus depuis octobre au sein de l'établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Le Césalet, à Jacob-Bellecombette (Savoie), dépendant du centre hospitalier de Chambéry.
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