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France Télévisions offre de ralentir la procédure de son plan de départs

Le logo de France Télévisions [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Le logo de France Télévisions [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

La direction de France Télévisions a proposé aux syndicats mercredi de reporter jusqu'à fin décembre la procédure de consultation sur son plan de départs volontaires, mais sans y renoncer, ont indiqué à l'AFP la direction et les syndicats.

La direction a proposé une "suspension des consultations" sur ce plan jusqu'à la fin de l'année, ont indiqué le DRH Patrice Papet et Eric Vial, délégué Force Ouvrière.

"Nous avons décidé de donner à la procédure de consultation un peu d'aération. Ce report pourrait avoir pour effet de décaler d'un mois l'application du plan, prévu initialement avec un dépôt des candidatures à partir de mars 2014", a précisé M. Papet.

Les syndicats s'étaient insurgés notamment contre un calendrier de négociations extrêmement serré prévu dès le mois de décembre et voulaient davantage de temps pour négocier.

Ils examineront cet après-midi une éventuelle levée de leur préavis de grève déposé pour le 28 novembre. Une assemblée générale était prévue sur ce point en milieu de journée. Le prévis pourrait être levé, selon M. Vial. "Mais rien n'est fait, pour l'instant il est maintenu", a nuancé Antoine Chuzeville, délégué SNJ.

L'intersyndicale de France Télévisions réclame le retrait d'un plan de départs volontaires portant sur 361 postes, qui s'ajouteraient aux quelques 500 suppressions de postes dans le groupe audiovisuel public depuis deux ans.

Une première journée de grève contre ce projet avait entraîné une forte mobilisation du personnel le 7 novembre.

Selon Eric Vial, les négociations se déroulent "dans un contexte particulier", lié au suicide de deux salariés de France 3 dans le nord-est de la France ces derniers jours, un journaliste au bureau de bar-le-Duc de France 3 Lorraine et un monteur de Reims. Pour la CGT et Force Ouvrière, ces suicides semblent liés à des questions de souffrance au travail. "Je n'ai pas envie d'un syndrome France Télécom chez nous", a lancé M. Vial. Dans un communiqué cette semaine, la CGT avait demandé à la direction "d'arrêter cette effroyable machine qui ressemble de plus en plus à celle qui a causé tant de drames à France Télécom".

Côté direction, "on s'interdit de parler des causes" de ces drames car "on n'en sait rien, a indiqué M. Papet, qui estime qu'ils ne pèsent pas sur les négociations.

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