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Treize personnes coincées au Pic du Midi

L'Observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, le 16 mai 2012 [Pascal Pavani / AFP/Archives] L'Observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, le 16 mai 2012 [Pascal Pavani / AFP/Archives]

Treize personnes sont bloquées depuis lundi à 2.877 mètres d'altitude, en haut du pic du Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées), le téléphérique étant en panne et la météo interdisant une évacuation en hélicoptère, a-t-on appris samedi auprès du gestionnaire du site.

"On a ce qu'il faut pour tenir un siège. C'est plus pour le moral" que c'est lourd, dit à l'AFP l'un de ces naufragés, David Néel, astronome amateur de 27 ans qui espérait une fenêtre météorologique samedi. Mais le vent violent a de nouveau fait avorter l'évacuation par les airs.

David Néel et ses douze compagnons, au sommet depuis le 3 novembre pour les uns, le 4 pour les autres, devaient redescendre lundi par le téléphérique. Le site d'où l'on admire, par temps favorable, tout le massif des Pyrénées le jour et les astres la nuit, est fermé au public depuis la fin des vacances de la Toussaint. Il rouvre aux touristes en décembre. Mais entre-temps, le téléphérique continue en temps normal à faire monter par rotations des personnels d'entretien, des techniciens ou des astronomes amateurs.

Sauf que lundi, la rotation n'a pas eu lieu. Il a fait très froid la nuit précédente. Quand le téléphérique a été mis en marche, le câble tracteur "s'est délesté d'un seul coup" de sa glace, ce qui a provoqué un effet "coup de fouet" qui l'a fait sortir de ses porteurs, explique Daniel Soucaze des Soucaze, directeur général de la régie qui gère le pic du Midi.

Des touristes se promènent, le 06 août 2010, sur l'une des nombreuses terrasses de l'observatoire du Pic du Midi [Remy Gabalda / AFP/Archives]
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Des touristes se promènent, le 06 août 2010, sur l'une des nombreuses terrasses de l'observatoire du Pic du Midi
 

Le mauvais temps a déjoué les efforts entrepris pour le remettre en place.

Les treize victimes de cette fortune de montagne - des employés de la régie, un technicien de l'observatoire astronomique, un autre pour l'émetteur de Télédiffusion de France, et quatre astronomes amateurs d'un club de la Région parisienne - étaient coincées.

 

"Ils sont au chaud"

Les habitués connaissent ce genre de déconvenues, dit le directeur général, et le pic est parfaitement équipé pour les longs séjours. "Ce sont des épisodes quelque peu habituels", dit-il, "un coup, c'est parce qu'il y a trop de vent. Là, c'est une histoire de câbles. On joue de malchance mais ils sont au chaud, il y à boire, à manger, il y a tout ce qu'il faut".

Chauffage, machines à laver, télévision, internet... David Néel, venu détecter des exoplanètes en utilisant le matériel de l'observatoire mis à la disposition des amateurs, confirme qu'ils ne manquent de rien. Mais, même à son troisième séjour au pic et sans perdre le moral, le temps commence à lui paraître long.

"Quand il fait pas beau, on a rien d'autre à faire que surfer sur le net", dit-il au téléphone. C'est qu'en dehors d'un bref épisode jeudi, le pic a connu vent, brouillard et neige. Sortir est dangereux parce que, passé une poudreuse épaisse, on se retrouve sur une couche verglacée.

Chacun vaque à ses occupations. On se retrouve pour déjeuner et dîner et, heureusement, "on a un bon cuistot". Jeudi, une "exfiltration" par hélicoptère a été reportée en raison du vent et la neige trop abondante vendredi a empêché l'opération.

L'hélicoptère ne devrait pas pouvoir prendre les airs avant le début de la semaine, selon le directeur général. Mais David Néel consulte avec inquiétude les prévisions météo de lundi et se demande s'il ne devra pas attendre mercredi.

 

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