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Journée mondiale du refus de la misère

Un homme mendie dans les rues de Paris, le 29 septembre 2013 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Un homme mendie dans les rues de Paris, le 29 septembre 2013 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Débats, rencontres, rassemblements: des actions sont prévues dans de nombreuses villes jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, pour lutter cette année contre "la discrimination pour origine sociale", selon ATD Quart Monde, qui coordonne l'événement.

"C'est humiliant et dévastateur d'être traité de +clochard+ ou de +cas soc'+, d'être traité différemment parce qu'on habite un quartier pauvre, parce qu'on porte une carte CMU ou à cause de son allure portant les stigmates de la misère, rien de cela n'est reconnu", dénonce l'association dans un communiqué.

ATD Quart Monde plaide pour que la discrimination pour pauvreté soit inscrite dans le code pénal. "Notre pays peut faire ce pas de civilisation", peut-on lire dans le communiqué.

Dix-neuf critères de discrimination sont d'ores et déjà interdits par la loi, comme l'origine ethnique ou la religion.

Une pétition, "Je ne veux plus qu'on discrimine des personnes en raison de pauvreté", a été lancée par les associations, syndicats et collectifs partenaires de la journée (Secours Populaire, CFDT, Emmaüs, Licra...).

"Nous lançons aujourd'hui cette pétition afin que la discrimination pour cause de précarité sociale soit reconnue dans la loi, pour être mieux combattue", mentionne le texte consultable sur internet.

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone devrait par ailleurs recevoir une délégation de personnes en situation de pauvreté au palais Bourbon jeudi, alors qu'une "marche contre les préjugés" et un rassemblement citoyen sont prévus à Paris.

D'autres manifestations sont programmées dans des dizaines de villes comme Strasbourg, Rennes, Lille, Marseille ou Lyon.

Au nombre des partenaires de la journée, la CGT dénonce dans un communiqué "les politiques d'austérité (qui) amplifient la pauvreté et creusent les inégalités" et demande "un autre partage des richesses du travail".

"L'État doit promouvoir et déployer, à l’échelle du pays et en Europe, des politiques publiques volontaristes et ambitieuses visant l’éradication des racines des situations de pauvreté et d’exclusion. En ce sens, le plan pauvreté décliné par le gouvernement s’avère un échec", dénonce la confédération syndicale.

Le gouvernement a présenté en janvier un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté qui prévoit notamment une hausse du Revenu de solidarité active de base (RSA "socle") de 10% en cinq ans et un accès élargi à la Couverture médicale universelle complémentaires (CMU-C).

Ce plan devrait coûter 2,5 milliards d'euros en année pleine à partir de 2017.

 
 

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