L'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans la voiture du tueur en série Michel Fourniret n'a pas permis de retrouver de traces de l'ADN d'Estelle Mouzin, a-t-on appris du parquet de Meaux, confirmant une information du Parisien.
Cette expertise, demandée par la partie civile au juge d'instruction à une époque où la piste d'une implication de Michel Fourniret dans la disparition de la fillette en 2003 n'était déjà plus privilégiée par les enquêteurs, s'est révélée négative, a expliqué à l'AFP le procureur de Meaux, Christian Girard.
"C'est une porte qui se referme mais qui n'était plus franchement qu'entr’ouverte", a-t-il ajouté, soulignant qu'une équipe de la police judiciaire de Versailles était toujours chargée de cette enquête, plus de 10 ans après la disparition d'Estelle.
"Il n'y a pas un trimestre, pas un mois, sans un courrier" de dénonciation à étudier, a-t-il ajouté. A chaque fois qu'un meurtrier en série est arrêté, les enquêteurs tentent également de vérifier un éventuel lien avec la disparition d'Estelle.
Le père d'Estelle, Éric Mouzin, a déclaré de son côté que l'hypothèse d'une implication de Michel Fourniret dans la disparition d'Estelle Mouzin n'en était "qu'une parmi d'autres" sur laquelle "il ne faut pas se focaliser".
"Toutes ces enquêtes fonctionnent beaucoup par la délation, ou par la chance. Pour l'instant la balle n'est pas dans notre camp, espérons qu'elle y arrive", a-t-il déclaré à l'AFP. "Il y a encore des centaines de choses à vérifier", a-t-il ajouté.
"Michel Fourniret m'a toujours dit qu'il n'avait rien à voir là-dedans", a déclaré de son côté à l'AFP l'avocat du tueur en série, Grégory Vavasseur.
Au total, selon les résultats des analyses, environ 4.000 éléments pileux prélevés dans le véhicule dont se servait le tueur en série au moment de la disparition de la fillette, n'ont pas révélé de trace de la présence de l'enfant disparue en rentrant de l'école de Guermantes (Seine-et-Marne) le 9 janvier 2003.