Seuls 10.624 contrats de génération avaient été signés mi-septembre dans des entreprises de moins de 300 salariés, a-t-on appris jeudi auprès du ministère du Travail, qui reconnaît auprès de l'AFP que le dispositif souffre d'un "problème de notoriété".
Opérationnel depuis six mois, le dispositif prévoit une aide financière (4.000 euros par an pendant trois ans) pour les entreprises de moins de 300 salariés qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en CDI, à condition de maintenir en emploi un salarié de plus de 57 ans.
L'objectif est fixé à 100.000 signatures en année pleine. Le gouvernement espère ainsi 500.000 embauches de jeunes en CDI en cinq ans et autant de seniors maintenus dans l'emploi grâce à ce nouvel outil, ardemment défendu par François Hollande pendant sa campagne.
"Le ministre (Michel Sapin) l'a dit, ça va trop lentement", admet-on au ministère du Travail, où l'on évoque "un problème de notoriété".
Les entreprises de 300 salariés et plus n'ont, elles, pas accès à cette aide.
Elle seront a contrario soumises à une pénalité financière (allant jusqu'à 10% des allègements généraux de cotisations sur les bas salaires ou jusqu'à 1% de la masse salariale), si elles ne mettent pas en place de nouvelles mesures pour l'emploi des seniors et l'intégration des jeunes, sous la forme d'accords collectifs ou, à défaut, d'un plan unilatéral de la direction.
Le ministère a accordé le 12 septembre à ces grandes entreprises "quelques semaines" supplémentaires au-delà de la date butoir du 30 septembre, pour leur laisser le temps, dit-il, de terminer les négociations engagées.