La FCPE organise du 23 septembre au 5 octobre une campagne de sensibilisation au mal de dos des enfants, en partenariat avec le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs.
A la rentrée des classes, c’est le même ballet qui recommence. Les rues se remplissent d’enfants au dos courbé par le poids de leurs cartables. « Le mal de dos, c'est un vrai fléau. Ça coûte 2 milliards d'euros et 9 millions de journées d'arrêt de travail chaque année », peste Paul Raoult, le président de la FCPE. "Ça démarre très jeune : c'est là où il faut faire attention », indique-t-il.
Un vrai problème de santé publique pris très au sérieux par la FCPE, la principale fédération de parents d'élèves. C’est ainsi qu’elle lance « M'ton dos », une campagne pour sensibiliser au mal de dos. Elle aura lieu entre le 23 septembre et le 5 octobre en association avec le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR). 250 masseurs kinésithérapeutes seront ainsi mobilisés pour offrir des consultations gratuites aux élèves de CM1, CM2 et de 6e. La fédération a mesuré que le poids moyen d'un cartable au collège atteint 8,5 kg. « C'est presque l'équivalent d'un pack de 6 bouteilles d'eau sur le dos », fait remarquer M. Raoult.
Or, selon les recommandations de kinésithérapeutes reprises dans une directive du ministère de l'Education nationale, le cartable d'un écolier qui dépasse 10% le poids de l'enfant représente un danger pour sa santé. Lors des consultations, les kinésithérapeutes prodigueront aux enfants et aux parents des conseils sur le poids du cartable, l'organisation du matériel scolaire ou encore le positionnement de la chaise et de la table au domicile.
Pour réduire le poids du cartable, la FCPE propose notamment que « le renouvellement des manuels scolaires soit fait en intégrant dans certaines matières l'achat d'une demi-collection supplémentaire restant au collège et évitant aux élèves d'avoir à apporter les manuels en cours ». Selon M. Raoult, « les tablettes ou le cartable numérique » constitueront également une solution à terme. « Aujourd'hui, la tablette est moins cher. Dans quatre ou cinq ans, on va y arriver », estime-t-il.
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