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Procès à huis clos pour un viol en plein jour dans le RER D

Une rame du RER [Miguel Medina / AFP/Archives] Une rame du RER [Miguel Medina / AFP/Archives]

Le procès d'un homme de 20 ans accusé d'avoir violé en plein jour une jeune femme dans un RER D, en décembre 2011, s'est ouvert vendredi à huis clos devant la cour d'assises de l'Essonne à Evry.

L'avocat de la victime, Me Pinaley Ouaidele, a demandé le huis clos, "compte tenu de son état de stress extrême et de son état physique": la jeune femme est visiblement enceinte. Seule la mère de celle-ci pourra assister aux débats.

Le violeur présumé, qui avait 18 ans à l'époque des faits, aurait fait subir un long calvaire à sa victime, une femme croisée au hasard dans une rame déserte du RER.

Les faits remontent au 23 décembre 2011. Ce jour-là, vers midi, une jeune femme de 22 ans est abordée par un homme au niveau de Buno-Gironville (Essonne), une station au bout de la ligne D. Ils sont les deux seules personnes à bord du wagon.

Sous la menace, il s'empare de son sac et de son portable avant de l'emmener de force dans une partie isolée de la rame. Il lui bande les yeux et la viole jusqu'au terminus de la ligne, deux stations plus loin à Malesherbes (Loiret).

Arrivé au terminus, il frappe sa victime et la contraint à monter dans un autre train en direction de Paris avant de la libérer en gare de Boigneville, une station plus loin.

Interpellé quelques jours plus tard grâce au téléphone volé à la victime, le jeune homme, décrit par ses proches comme quelqu'un de très réservé mais parfois impulsif, reconnaîtra une grande partie des faits au cours de sa garde à vue. Il se trouve depuis en détention.

"Il est désolé et il regrette. C'est incompréhensible pour lui", selon son avocat Me Arnaud Simonard. "Il n'a jamais eu aucun problème avec la justice. En revanche, c'est un jeune homme qui a eu un parcours difficile."

Très jeune, il connaît l'échec scolaire et la violence au sein d'une famille déstructurée et chaotique. Originaire de Guyane, sans profession, il déménage en métropole quelques mois avant les faits.

Inconnu des services de police avant ces faits, il comparait jusqu'à mardi pour viol et séquestration.

En mars dernier, un homme avait été interpellé pour le viol d'une lycéenne de 17 ans dans le RER D. Quelques jours plus tard, l'agression de passagers par une vingtaine de jeunes sur cette même ligne, qui transporte chaque jour 550.000 voyageurs, avait relancé le débat sur l'insécurité dans les transports.

CRIMINALITE-AGRESSION-TRANSPORT-RAIL-ENQUETE-RER [Francois Guillot / AFP]
Photo
ci-dessus
CRIMINALITE-AGRESSION-TRANSPORT-RAIL-ENQUETE-RER
 

Depuis 2010, la SNCF a mis en place sur le RER D un numéro d'urgence permettant d'alerter pompiers ou gendarmes en cas de problème.

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