La garde à vue de l'extrémiste norvégien Kristian Vikernes a été levée jeudi soir, son audition n'ayant mis en évidence aucune préparation de projet terroriste, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
Cet homme de 40 ans avait été interpellé mardi matin avec son épouse française, Marie Cachet, à leur domicile de Salon-la-Tour (Corrèze) dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de visées terroristes.
Son épouse était sortie mercredi soir du commissariat de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Vikernes étant ressorti jeudi soir après 48 heures d'audition, qui n'ont pas mis en évidence de soupçons d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on ajouté.
En revanche, il devra répondre prochainement devant le tribunal correctionnel de Paris de faits qualifiés de "provocation à la haine raciale" en raison de ses écrits sur son blog et des éléments tirés de l'exploitation de ses ordinateurs en perquisition, a-t-on précisé.
La provocation à la haine raciale est une infraction relevant du droit de la presse.
Surnommé Varg, ce Norvégien faisait depuis plusieurs années l'objet d'une surveillance, mais l'affaire avait pris un tour judiciaire avec l'ouverture d'une enquête préliminaire par la section antiterroriste du parquet de Paris. Cette décision a été prise notamment du fait de l'acquisition, légale, d'armes par Mme Cachet, qui possède un permis.
En cause également, des messages ouvertement antisémites et xénophobes du Norvégien sur internet.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait justifié mardi l'interpellation du couple par la nécessité, face au terrorisme, "d'agir avant, et non pas après", tout en reconnaissant qu'il n'y avait pour le moment "ni cible, ni projet identifié".