Le Parlement a définitivement adopté mardi, par un vote des députés, le texte autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches, soutenu par le gouvernement pour que la France rattrape son "retard", mais qui hérisse certains députés UMP.
Cette proposition de loi des radicaux de gauche a été adoptée par 314 voix contre 223. La recherche sur l'embryon et les cellules souches passe ainsi de l'interdiction avec dérogations, en vigueur depuis 2004, à l'autorisation encadrée.
La quasi-totalité des socialistes ont voté pour et l'ensemble de l'UDI et de l'UMP a voté contre.
"L'enjeu, c'est la médecine régénérative et la thérapie cellulaire", a expliqué le président des députés PRG, Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la Recherche.
"Dans quelques instants, pensez à ceux de nos concitoyens malades qui attendent, qui espèrent des thérapies nouvelles", a-t-il ajouté, citant la dégénérescence de la rétine, la maladie d'Alzheimer, ou encore les maladies cardiaques.
"Quel grand jour pour la bioéthique!" s'est exclamé le député PS Jean-Louis Touraine. C'est une "avancée que nous attendons depuis 35 ans", a-t-il ajouté, jugeant que l'accusation portée par l'UMP d'une loi adoptée en catimini au cœur de l'été était une "calomnie".
Il a critiqué les "opposants au progrès".
Jacqueline Fraysse (Front de Gauche) a elle mis en avant les "freins" actuels à la recherche, du fait des recours intentés par la Fondation Lejeune.