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Le Journal officiel annonce la dissolution de groupes extrémistes

Des membres des "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" défilent à Paris, le 8 mai 2011 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Des membres des "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" défilent à Paris, le 8 mai 2011 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le décret entérinant la dissolution de trois structures d'extrême droite, notamment "Troisième Voie" et "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" dont des membres ont été impliqués dans la mort du jeune militant d'extrême gauche Clément Méric, a été publié samedi au Journal officiel.

Leur dissolution avait été prononcée mercredi en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Selon les termes du décret, les groupements "Troisième voie" et "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" (JNR) ainsi que l'association "Envie de rêver" sont dissous. Ils étaient dans la ligne de mire du gouvernement depuis la rixe mortelle survenue le 5 juin à Paris.

Cinq personnes, dont une femme, gravitant dans la mouvance skinhead d'extrême droite, ont été mises en examen après la mort du militant antifasciste. Le principal mis en cause, Esteban Morillo, 20 ans, est un sympathisant de Troisième voie et des JNR, leur service d' ordre.

Ces deux mouvements sont dirigés par Serge Ayoub, 48 ans, alias "Batskin", l'ancien chef des skinheads parisiens d'extrême droite. L'association "Envie de rêver" gère "Le Local", un bar associatif du XVe arrondissement à Paris qui sert de lieu de ralliement à Troisième voie et aux JNR.

Le décret souligne que ces trois entités, "étroitement imbriquées, présentent, ensemble, le caractère de milice privée".

Banderole déployée à l'occasion d'une marche à la mémoire du jeune militant d'extrême gauche Clément Méric, le 23 juin 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]
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Banderole déployée à l'occasion d'une marche à la mémoire du jeune militant d'extrême gauche Clément Méric, le 23 juin 2013 à Paris
 

Elles "propagent une idéologie incitant à la haine et à la discrimination" envers les étrangers, cette idéologie "s'appuie sur une rhétorique haineuse et guerrière" et "trouve son prolongement dans de nombreux actes de violence impliquant les dirigeants de ces trois associations".

Le texte officiel entre aussi dans les détails du fonctionnement des JNR -- recrutement, adoubement, hiérarchie, codes --, des liens entre les entités via les personnes qui les dirigent, de la place de l'association "Envie de Rêver" ainsi que de l'utilisation du bar qu'elle anime.

Serge Ayoub avait annoncé mercredi son intention d'attaquer le décret devant le Conseil d'Etat pour le faire annuler pour "abus de pouvoir". Maintenant que le décret est paru, son avocat devrait déposer un référé liberté pour le faire suspendre tout en entamant une procédure sur le fond devant le Conseil d'Etat.

 

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