En direct
A suivre

Le gouvernement soutient Montebourg contre Barroso

Montage d'une photo du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso  [Philippe Huguen / AFP/Archives] Montage d'une photo du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Le gouvernement français partage "sur le fond" les propos du ministre Arnaud Montebourg qui a accusé le président de la Commission européenne d'être "le carburant du Front national" (extrême droite), a assuré mercredi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

"Les termes employés sont la marque d'un franc-parler que l'on connaît bien chez le ministre du Redressement productif", a dit la porte-parole lors du compte rendu du Conseil.

"Sur le fond du propos, c'est-à-dire le rappel fait à la Commission européenne que les gouvernements européens et les peuples qu'ils représentent ont tout leur rôle à jouer sur la scène européenne, (...) c'est un propos que nous partageons", a-t-elle affirmé.

M. Montebourg a lancé les hostilités dimanche en accusant M. Barroso d'être "le carburant du Front national" pour avoir récemment qualifié la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire".

Les ministres européens du Commerce ont donné vendredi leur feu vert à la Commission pour qu'elle lance des négociations avec les États-Unis en vue d'un accord de libre-échange.

Pour parvenir à l'unanimité, ils ont accepté, comme l'exigeait la France, d'exclure le secteur audiovisuel des discussions.

Le président de la Commission a répondu lundi que "certains souverainistes de gauche (avaient) le même discours que l'extrême droite".

"Le propos ne doit pas être sorti de son contexte, a souligné la porte-parole du gouvernement. Il venait en réaction à une phrase pour le moins malheureuse prononcée par le président de la Commission européenne au sujet des dits +réactionnaires+ qui se seraient opposés à ce que l'exception culturelle soit retirée du texte de l'accord avec les Etats-Unis".

"Si on remet tout cela dans son contexte, je crois que ce qui est problématique à l'origine, c'est clairement les propos de M. Barroso", a-t-elle ajouté, à la veille du Conseil européen des 27 et 28 juin à Bruxelles.

Mme Vallaud-Belkacem a précisé que "le président de la République a eu l'occasion de le lui dire en direct".

François Hollande a fait valoir mardi soir que "si l'Europe est dédiée à ce qui punit, à ce qui empêche, à ce qui entrave, alors il y aura cette rupture que l'on constate aujourd'hui entre les citoyens et l'Europe".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités