Le regard que portent les français sur l'exercice physique est ambivalent. Selon une étude parue ce lundi 10 juin, seulement un peu plus d'un Français sur dix pratique une activité physique au moins deux heures par semaine, alors qu'ils sont pourtant 88% à voir un lien positif entre une activité sportive plus intense et le contrôle du poids.
Les Français ne sont pas nombreux à pratiquer un exercice physique régulier. En effet, seuls 12% d’entre eux déclarent faire au moins 2h de sport par semaine, révèle une étude OpinonWay pour «l’Observatoire de la Santé Le Figaro – Weber Shandwick». Un résultat surprenant puisque 70% de la population ferait attention à son poids, tandis que 88% considère qu’un exercice physique plus intense permettrait de mieux le contrôler.
La sédendarité, mise en cause
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise même 30 minutes de sport par jour, cinq jours par semaine, afin d’éviter l’obésité ou les accidents cardiovasculaires, liés à une sédentarisation croissante de la société.
En effet, avec le développement des moyens de transport, il est devenu de plus en plus difficile de bouger régulièrement, favorisant l'inactivité et l'immobilisme. De même, de nombreuses activités ne nécessitant que peu de mouvements se sont développées au cours de ces dernières années, l'ordinateur en première ligne.
D'après l'organisation, la sédentarité pourrait bien figurer dans quelques temps parmi les 10 principales causes de mortalité et d'incapacité dans le monde. Avec près de deux millions de décès par an, la sédentarité est en passe de devenir l'un des problèmes de santé publique les plus sérieux de ce siècle.
70% des Français surveillent leur poids
Selon l’étude du Figaro, les catégories sociales à en avoir véritablement conscience sont les plus aisées, les jeunes (18-24 ans) et les personnes diplômées du supérieur. Ce sont eux qui, majoritairement, pratiquent un exercice régulier en conséquence.
Avoir conscience qu'il faut faire du sport et effectivement le pratiquer sont deux choses cependant différentes : 70% des sondés déclarent faire attention à leur poids, soit pour en perdre (51%) soit pour le maintenir stable (19%), mais ce n'est visiblement pas par l'intermédiaire du sport que passe cette surveillance. Ce résultat serait plus évident chez les femmes (55%) que chez les hommes (47%) et plus particulièrement en région parisienne (61% contre 51% en moyenne).
Pour insuffler davantage de culture sportive, les personnes interrogées misent alors sur le renforcement du sport à l’école (57%), la mise à disposition d’infrastructures au travail comme les douches et vestiaires (55%) et la promotion de la pratique par l’employeur (51%).
Ordonnance sportive
Concernant les personnes déjà atteintes de maladies liées à la sédentarité comme le diabète ou l'obésité, 78% des sondés estiment que la bonne solution serait l'organisation de séances sportives collectives ou une meilleure information quant aux bienfaits de l'activité physique régulière.
Certaines initiatives ont déjà été mises en places comme par exemple à Paris, où des panneaux de signalisation indiquent le temps de marche entre chaque site, ou à l'Hôpital de Strasbourg où l'ordonnance sportive a été mise en place. Elle permet aux médecins de prescrire des séances de sport aux patients plutôt que certains médicaments.
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