La triche au bac a toujours existé mais les progrès technologiques ont ouvert la voie à de nouvelles ficelles pour les fraudeurs grâce aux smartphones, aux tablettes, aux oreillettes ou encore aux lunettes équipées de caméra. Un fléau contre lequel Vincent Peillon, le ministre de l'Education national, a décidé de partir en guerre en mettant en place des détecteurs de portables.
Lors du bac 2012, l'utilisation de téléphones portables a représenté près de 40% des fraudes détectées (419 suspicions de fraude avaient été recensées, soit 0,06% des candidats).
Face à ce phénomène, toutes les académies seront équipées cette année de détecteurs de téléphones portables pour le baccalauréat. Ces détecteurs circuleront de façon aléatoire entre les centres d'examen tout au long des épreuves.
L'appareil ressemble à un gros talkie-walkie qui sonne quand il se trouve à quelques mètres d'un téléphone portable allumé. Pourtant, le système connait quelques problèmes. Comme l'expliquait un proviseur interrogé par le quotidien Direct Matin fin mai : "Nous les premiers, nous devons avoir des téléphones portables en marche au cas où il y aurait des problèmes d'alerte ou autre."
Des sanctions renforcées contre les tricheurs
Vincent Peillon a fait de la lutte contre la fraude au baccalauréat une priorité pour le crû 2013 après la fuite qui l'avait ébranlé en 2011. Ainsi, il a également présenté jeudi un nouveau dispositif de sanctions renforcées. Dorénavant toute sanction sera portée au livret scolaire s'il existe et elle sera effacée au bout d'un an ou plus, en fonction de la sanction prononcée.
En outre, dans l'hypothèse où la fraude ou la tentative de fraude serait découverte après la délivrance du bac, le diplôme pourra être retiré et un jury devra délibérer une nouvelle fois sur les résultats du candidat.
Selon une enquête réalisée en 2008 par les sociologues Christophe Michaut et Pascal Guibert, 70,5% des étudiants ont déclaré avoir triché au cours de leur scolarité : une habitude acquise au collège (48,3%) et au lycée (35,6%).
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