A moins de trois semaines du bac, l’Education nationale est sur le qui-vive pour éviter au maximum les tricheries et les fuites.
Des centaines de milliers de lycéens vont plancher, mais certains vont tricher. A moins de trois semaines du lancement du baccalauréat, avec l’épreuve de philosophie le 17 juin, l’Education nationale est sur le qui-vive. Sa cible : les fraudeurs, qui devraient, encore cette année, tout tenter afin de décrocher le précieux sésame.
Pour lutter contre ces dérives, les organisateurs de l’examen se sont organisés.
Le smartphone pris pour cible
Tous les candidats seront donc surveillés comme le lait sur le feu.
La cible principale, les téléphones portables, devenus ces dernières années l’outil de fraude numéro un. Sur les 419 triches enregistrées l’an dernier, les nouvelles technologies étaient impliquées dans 166 cas. Le ministère a testé l’an dernier dans cinq académies des détecteurs capables de déceler un appareil en marche alors que c’est interdit. Il a été décidé d’élargir le dispositif : les trente académies du pays seront concernées et les détecteurs seront dispatchés dans certains centres d’examens de façon aléatoire et secrète.
L’autre point sensible, ce sont les sujets. La fuite de 2011 pour l’épreuve de mathématiques de la série S, dont le sujet avait été récupéré chez un imprimeur puis diffusé sur Internet, est encore dans les mémoires. Le ministère a, depuis, procédé à une sécurisation des locaux renfermant les sujets avant les épreuves. La norme : des digicodes pour les portes et des barreaux aux fenêtres. Idem pour la protection informatique : lorsqu’il doivent communiquer entre eux sur des sujets du bac, les membres du ministère ont à leur disposition un réseau interne sécurisé, extérieur à Internet, afin d’éviter le piratage de données.
Ces organisateurs, de l’élaboration des sujets à la correction des copies, doivent aussi signer une charte de déontologie, une obligation depuis l’an dernier.
Sanctions renforcées
Les risques encourus sont quant à eux rappelés aux élèves dès la première épreuve écrite. Et l’accent est mis sur les sanctions. Celles-ci, qui vont du blâme à l’interdiction de s’inscrire dans tout établissement public durant 5 ans, vont être alourdies. Un projet de décret prévoit, selon Le Monde, l’inscription sur le livret scolaire de toute sanction pour fraude ou tentative de fraude.
Joint hier, le ministère de l’Education rappelle que l’épreuve «se passe bien pour 99,9 % des élèves», tout en évoquant une «sanction systématique pour les tricheurs». En 2012, ils avaient été 298 à être pénalisés, contre 266 en 2011.
Ce serrage de vis n’est pas tout à fait du goût d’Ivan Dementhon, président de l’Union nationale des lycéens (UNL), qui prône la sensibilisation avant les épreuves : «les élèves trichent car ils n’ont pas d’espoir de pouvoir réussir leur examen. C’est condamnable, oui, mais il faudrait pouvoir en parler.» En attendant, «Les élèves trouvent toujours un nouveau moyen…»
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