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L'Intérieur envisage une interdiction du "Printemps français"

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 8 décembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 8 décembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Les autorités vont "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui a appelé à des opérations coups de poing, a annoncé vendredi sur France Info le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

"Nous allons l'étudier parce que ces propos sont inacceptables", a déclaré le ministre, interrogé sur un communiqué virulent du groupe. "Il n'y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s'attaquent aussi à des individus", a prévenu Manuel Valls, deux jours avant la manifestation des opposants au mariage homosexuel qui pourrait bien être la dernière.

Dans un communiqué publié le 21 mai, le "Printemps français" appelle à "une nouvelle résistance" face à une loi qui irait "contre les lois de la biologie et contre tout sens commun". "La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l'asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu'à la victoire", peut-on encore lire.

Le "Printemps français", radicalement opposé à la loi Taubira sur le mariage homo, appelle à des actions plus violentes estimant notamment celles de la Manif pour tous de Frigide Barjot trop "bisounours". Réellement lancé après la grande manifestation du 24 mars à Paris, Béatrice Bourges,du collectif pour l'enfance, se présente comme leur porte-parole.

"Laissez-moi vous dire mon inquiétude car des groupes radicaux d'extrême droite veulent venir en nombre, non pour manifester mais pour créer l'affrontement et le désordre et pour s'en prendre aux symboles de la République, une République que ces groupes d'extrême droite haïssent", a ajouté M. Valls.

Le groupe d'extrême droite des Jeunesses nationalistes appelle à participer au défilé de dimanche pour dire "non à tout un système", un "système qu'il faut abattre". "Il est plus que temps de choisir son camp : celui du système, ou celui de la patrie", écrit Alexandre Gabriac, leader de ce groupe.

"Il y a plusieurs personnalités qui reçoivent des menaces depuis des semaines. A la fois ceux qui sont favorables au mariage pour tous et depuis quelques jours nous constatons qu'un certain nombre de personnes comme Frigide Barjot reçoivent des menaces", a par ailleurs confirmé Manuel Valls.

"Il faut agir et des menaces de mort et des menaces de ce type sont passibles de la justice. Et la justice va devoir agir parce que c'est intolérable que dans la République il puisse y avoir ces messages de haine."

Figure de proue très médiatisée des anti-mariage homo, Frigide Barjot a expliqué jeudi qu'elle hésitait à prendre part à la manifestation de dimanche en raison de menaces qu'elle explique avoir reçues. Elle devrait annoncer sa décision à midi au Mur de la Paix situé sur le Champs de Mars.

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