La cour d'appel de Paris rendra jeudi son jugement concernant la participation de cinq des soutiens présumés à la cavale d'Yvan Colonna, lui-même jugé pour détention d'armes lors de son arrestation.
L'avocat général a requis la relaxe pour deux des cinq soutiens présumés et des peines de 2 à 5 ans de prison pour les trois autres, qui sont tous accusés d'avoir hébergé le berger de Cargèse.
Quant à Yvan Colonna, déjà condamné définitivement à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat, en 1998, du préfet de Corse Claude Erignac, le ministère public a requis contre lui un an de prison ferme.
Recherché depuis mai 1999, Yvan Colonna a été arrêté début juillet 2003, après quatre années de cavale, non loin d'une bergerie située à Olmeto (Corse-du-Sud).
Tous les soutiens présumés ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, à l'exception de Marc Simeoni, que la procédure présente pourtant comme un "pivot" du dispositif de soutien à Yvan Colonna.
Les empreintes du meurtrier du préfet de Corse ont été retrouvées dans l'appartement de M. Simeoni à Bastia.
Dénonçant sa posture de déni, l'avocat général a requis de 4 à 5 ans de prison avec sursis contre M. Simeoni, condamné à 3 ans en première instance.
Les deux autres soutiens présumés accusés d'avoir accueilli Yvan Colonna, Patrizia Gattacceca et André Colonna d'Istria (aucun lien de parenté), ont vu requérir contre eux des peines plus élevées qu'en première instance, respectivement 3 ans (contre 2 ans) avec sursis et de 2 à 3 ans (2 ans).
MM. Simeoni et Colonna d'Istria ont déjà effectué de la détention préventive en 2003.