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Les salariés de Spanghero fixés sur leur sort vendredi

Des employés de Spanghero, le 26 avril 2013 à Castelnaudary [Eric Cabanis / AFP/Archives] Des employés de Spanghero, le 26 avril 2013 à Castelnaudary [Eric Cabanis / AFP/Archives]

Les 240 salariés de Spanghero sauront vendredi s'ils ont des repreneurs et devraient avoir alors une idée plus précise du plan social qui menace cette entreprise de Castelnaudary (Aude), au coeur du scandale de la viande de cheval, ont indiqué jeudi des représentants syndicaux.

L'administrateur judiciaire dira vendredi après-midi aux représentants du personnel s'il y a des candidats à une reprise de l'activité, même partielle, et lesquels. C'est lui qui a fixé à vendredi la date limite de dépôt des offres.

A ce jour, huit dossiers de reprise ont été retirés chez l'administrateur, mais cela ne signifie pas que tous ou même un seul débouchera sur une offre concrète, a dit à la presse Marie Favié, déléguée CFE-CGC, au nom de l'intersyndicale.

Les employés risquent d'y voir plus clair sur leur avenir. Car l'ampleur du plan social que tout le monde attend dépendra des offres de rachat de l'entreprise. Ce plan de sauvegarde de l'emploi sera divulgué lors d'un comité d'entreprise convoqué le 28 mai.

"Bien sûr, il y aura un plan social. La première réunion est fixée au 28 mai. Le comité d'entreprise saura alors, en fonction des éventuels repreneurs, le nombre de suppressions de postes", a dit Mme Favié à l'issue d'un comité d'entreprise réuni à la demande des représentants du personnel.

Spanghero est aux abois depuis qu'elle a été désignée, mi-février, comme un responsable primordial du scandale européen de la viande de cheval. Spanghero est surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés. Mais c'est dans le cadre de son activité mineure de négoce de viande qu'elle est accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de boeuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes marques ou de grands distributeurs.

Les clients de Spanghero se sont massivement détournés, a fortiori après la révélation qu'on avait aussi découvert dans l'entreprise de la viande de mouton britannique prohibée.

L'usine perdrait 200.000 euros par semaine. Il n'y a plus de travail que pour 80 personnes selon les représentants syndicaux.

Le 19 avril, le propriétaire de Spanghero, la coopérative basque Lur Berri, a décidé de vendre l'entreprise. Le même jour, celle-ci a été mise en liquidation judiciaire, avec poursuite d'activité pour trois mois, le temps de trouver un éventuel repreneur.

"Tous les acteurs du dossier doivent rester mobilisés car des clients nous conservent leur confiance et d'autres attendent qu'une reprise soit annoncée", a assuré Mme Favié.

Mais, dans l'hypothèse d'une poursuite d'activité, les représentants du personnel ont appelé de leurs voeux l'abandon du nom de Spanghero "puisqu'il est systématiquement associé à cette affaire", a dit Jean Aparicio (FO).

Spanghero tient son nom de la fameuse famille du rugby qui a fondé l'entreprise et à laquelle Lur Berri l'a rachetée en 2009.

Dans le scandale de la viande de cheval, l'entreprise a toujours protesté de sa bonne foi et dit avoir été victime des intermédiaires de la filière.

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