Le procès de l'affaire des implants mammaires frauduleux de PIP a repris lundi après-midi à Marseille avec les premières plaidoiries de parties civiles, dont le nombre dépasse désormais les 6.000, a constaté l'AFP.
Le tribunal correctionnel qui juge cinq prévenus, dont le fondateur de l'entreprise varoise Jean-Claude Mas, jusqu'au 17 mai, avait clos les débats vendredi après avoir examiné le fond du dossier pendant une semaine.
Poursuivis pour tromperie aggravée et escroquerie, M. Mas et quatre anciens cadres de PIP encourent cinq ans de prison.
Les premières plaidoiries ont débuté lundi à 13H00 et s'étaleront jusqu'au 7 mai, uniquement l'après-midi.
Parmi les victimes, certaines sont représentées individuellement par un avocat ou regroupées en association. Une quarantaine de conseils doivent plaider.
La première avocate à prendre la parole lundi a réclamé 30.000 euros de dommages-intérêts pour sa cliente au titre du préjudice moral.
Dans les rangs des parties civiles figurent aussi l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex-Afssaps); le certificateur des prothèses, le groupe allemand TÜV; l'institut de cancérologie Curie ou encore la Caisse de prévoyance sociale de Polynésie française.
La Caisse nationale d'assurance maladie, qui a pris en charge les frais d'explantation en France, recommandée à titre préventif aux porteuses par le ministère de la Santé, ne s'est pas constituée partie civile.