Une vingtaine de représentants syndicaux Force ouvrière d'ArcelorMittal ont déposé mercredi sur le site sidérurgique de Florange, où les hauts-fourneaux ont commencé à être éteints, une stèle en mémoire des "promesses non tenues" et de la "trahison" du président François Hollande.
"Cette stèle est le symbole des promesses non tenues de Hollande et du manque de courage du gouvernement qui a capitulé face à Mittal", a déclaré à cette occasion Frédéric Weber, de FO.
"Notre usine, ici derrière nous, était maintenue dans un coma artificiel depuis des mois. Ce matin, ils ont coupé les machines et à partir de maintenant les hauts-fourneaux ne respirent plus", a ajouté un autre délégué FO, Walter Broccoli.
En haut de la stèle déposée à l'une des entrées de l'usine, le mot trahison a été gravé en lettres capitales dans le marbre, suivi de la phrase: "Ici reposent les promesses de changement de François Hollande faites aux ouvriers et à leur famille".
Cette première étape, prévue sur deux jours, est une formalité puisque la mort des hauts-fourneaux était signée dans l'accord conclu en novembre entre le gouvernement et ArcelorMittal, mais elle constitue un symbole pour les 626 salariés du site, qui ont lutté pendant un an et demi pour tenter de sauver leur usine.
En 2009, une stèle en mémoire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy avait été érigée après la fermeture de l'aciérie voisine de Gandrange.
Cette fois, les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC n'ont pas participé à cette action symbolique, marquant une nouvelle fois les tensions au sein d'une intersyndicale devenue inexistante, à la veille de l'ouverture des négociations sociales.