Un objectif, mais pas de délai. La ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, Cécile Duflot, a déclaré hier vouloir «diviser par deux le nombre de victimes d’incendies en France», sans pour autant se fixer de date précise pour y parvenir.
Une annonce qui intervient à la suite des deux drames survenus ce week-end à Saint-Quentin (Aisne) et à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), au cours desquels huit personnes ont péri par le feu.
«Les incendies sont trop nombreux», a déclaré la ministre, rappelant des statistiques lourdes : l’Hexagone est chaque année le théâtre de 250 000 incendies. Ces derniers coûtent la vie à environ 500 personnes et font 10 000 blessés en moyenne, dont 3 000 grièvement. L’objectif de Cécile Duflot est donc d’en «parler davantage» et de mettre les bouchées doubles concernant les détecteurs avertisseurs autonomes de fumées (DAAF).
Propriétaires et locataires devront obligatoirement en avoir installé un dans leur logement d’ici à mars 2015, mais la ministre veut inciter les Français à accélérer le pas. Car ils sont à la traîne : le taux d’équipement des foyers était de 3 % en 2010, contre 89 % en Grande-Bretagne voire 98 % en Norvège.
Vendus entre 15 et 20 euros dans le commerce, rappelle le général Gilles Glin, des sapeurs-pompiers de Paris, ils permettent de prévenir les secours dès le départ du feu. Ces derniers peuvent alors être présents sur les lieux en 18 minutes en moyenne, et même 8 minutes à Paris.