Les premiers à s'adapter à la crise économique sont sans nul doute les voleurs. Après s'être fait la main sur le vol de câble de la SNCF ou de matériel de chantier à la faveur de la hausse du prix des matières premières, ils se concentrent désormais sur les pots catalytiques.
Le phénomène n'est pas nouveau et les services de police espéraient avoir démantelé la plupart des filières. Mais depuis le début de l'année, ils constatent une recrudescence des vols de pot catalytiques sur les voitures.
Surpris en flagrant délit, six lituaniens ont été écroués la semaine dernière pour vols aggravés dans la région bordelaise. Et depuis le début de l'année les vols se sont aussi multipliés en Haute-Saône après une série constatées en Meurthe-et-Moselle à l'automne et dans l'Yonne l'été dernier.
C'est qu'un pot catalytique présente plusieurs avantages pour les voleurs. Il renferme des métaux dont le prix a explosé ces dernières années. Comme le palladium dont le cours affiche une hausse de 227% sur 10 ans à 17.790 euros le kilo. On y trouve également du rhodium (2.830 euros le kilo) et du platine, une matière qui s'échange aussi cher que l'or (38.995 euros le kilo).
Un larcin commis en quelques minutes
Les pots catalytiques ont aussi l'avantage de se dérober rapidement. Il suffit de se glisser sous une automobile pour procéder à un démontage en quelques minutes. A portée de main, 400 euros environ, le prix moyen d'un pot.
Les aigrefins agissent le plus souvent en équipe en prenant soins de cibler des secteurs géographiques quelques semaines avant de se déplacer vers d'autres destinations.
Et pour être certains de rentabiliser leur larcin, ils procèdent de façon quasi-industrielle en se concentrant sur les véhicules d'une société ou de toute une rue.
En Meurthe-et-Moselle, leurs vols ressemblent à de véritables commandes. Les policiers ont relevés qu'ils s'attaquaient à des modèles identiques et même à des voitures stationnées chez des concessionnaires.
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