Le site Allodocteurs.fr rapporte que deux patients sont récemment décédés après avoir participé à une étude sur le baclofène qui doit permettre de déterminer si au bout d’un an de traitement, ce médicament peut s’avérer efficace dans le sevrage alcoolique.
L’étude « Bacloville », démarrée en mai 2012 et censée durer une année complète, ira-t-elle jusqu’à son terme?
Si rien n’indique encore formellement que l’expérience menée auprès de 304 patients prendra fin plus vite que prévu, certaines informations récemment révélées pourraient pousser le groupe pharmaceutique qui commercialise le baclofène à revoir quelque peu sa copie.
Une source anonyme proche de l’étude, explique en effet au site Allodocteurs.fr, que deux personnes sont récemment décédées sans que l’on sache encore avec exactitude si elles faisaient partie du groupe ingérant le baclofène ou le placebo dans le cadre de l'étude.
Cependant, toujours selon la même source, il semblerait que les deux cobayes morts étaient bien inclus dans le groupe traité par le baclofène.
Autre aspect négatif, la liste des effets indésirables chez les patients paraît interminable. « Nous avons notamment constaté de nombreuses chutes », a expliqué une source à Allodocteurs.fr. Une grande fatigue, une somnolence pendant la journée et un risque suicidaire ont également été détectés.
Le baclofène est déjà disponible sur le marché français. Il est prescrit depuis 1974 en tant que décontractant musculaire pou pour traiter la sclérose en plaque. Toutefois, on estime qu'entre 30.000 et 50.000 personnes souffrant d’alcoolisme l’utilisent pour réduire leur consommation d’alcool. Cette situation pourrait pousser l'ANSM (l'Agence nationale de sécurité du médicament) a octroyé une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) au médicament. Un dossier RTU est d'ailleurs en cours d'instruction chez l'ANSM.
L'objectif final de l’étude « Bacloville » doit justement permettre au baclofène d’être commercialisé avec cette indication de manière définitive.
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