La justice enquête sur une affaire de tromperie sur la viande de boeuf après les révélations d'un cadre d'une société spécialisée dans la découpe de viande bovine et installée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), révèle Le Parisien/Aujourd'hui en France vendredi.
"Depuis le 12 février, La société Castel Viandes, spécialisée dans la découpe de viande bovine et installée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), fait l'objet d'une enquête préliminaire pour +tromperie sur la qualité et falsification de documents+", affirme le quotidien.
"La justice soupçonne ce groupe familial, créé en 1963, de pratiques appelées +remballe+ et d'avoir vendu de la viande avariée à des clients, notamment à des restaurants Flunch. Cette enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de Nîmes", toujours selon le quotidien.
"C'est un ancien cadre de chez Castel Viandes, licencié en 2008, qui est à l'origine de l'enquête. Directeur qualité de la société, il découvre le 1er décembre 2008 que, le samedi précédent, des employées ont été affectés à une opération de vente de steaks avariés", raconte le journal.
"+J'avais ordonnée à l'époque que cette viande soit détruite+", explique au quotidien Pierre H., l'ancien directeur qualité, "+Mais j'ai découvert que, dans mon dos, on avait tenté de la commercialiser+". "Quand Pierre H. tente de contester ces pratiques, il est licencié sur le champ", indique le journal.
"+Pendant des années, j'ai eu peur des représailles, je n'ai pas osé porter plainte+, explique l'ancien directeur qualité qui a finalement décidé de saisir les services vétérinaires nationaux fin 2012, ce qui a déclenché l'enquête."
"+C'est une dénonciation calomnieuse d'un employé licencié, rétorque Véronique Viol-Lévesques, directrice générale du groupe. Nous avons porté plainte contre lui. Tout est faux et nous sommes certains que la justice le reconnaîtra+."
"Le 12 février une perquisition a eu lieu chez Castel Viandes: 67 gendarmes sont mobilisés, pilotés par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclasep) et la brigade nationale vétérinaire. Une quantité impressionnante de documents est saisi, qui doivent désormais être analysées", conclut Le Parisien/Aujourd'hui en France.