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A quand des prêtres mariés ?

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, ici, ordonnant des prêtres. [PHILIPPE MERLE / AFP]

«Ça a déjà existé. Et la situation actuelle peut changer.» Par ces quelques mots, lancés mardi à propos du mariage des prêtres catholiques, l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, a relancé malgré lui le débat sur le célibat des curés.

«Il n’y a rien de neuf», tempère-t-on du côté du diocèse de Lyon, qui précise que l’on parle ici de «l’ordination d’hommes mariés et pas du mariage de prêtres déjà ordonnés».

Dans le passé, d’ailleurs, une telle situation existait. Plusieurs apôtres du Christ étaient mariés. Et cette double casquette d’époux et de prêtre se retrouve aujourd’hui dans l’Eglise protestante, anglicane ou orthodoxe. Récemment, plusieurs prêtres anglicans déjà mariés ont rejoint l’Eglise catholique.

Mais cette question ne vient-elle pas à point nommé alors que les vocations en France sont à la peine ?

 

30 % de candidats en moins

Les chiffres sont inquiétants. La France comptait en 2012 moins de 700 séminaristes, selon la Conférence des évêques de France (CEF). Et le nombre de candidats pour transmettre le message de l’Eglise a chuté, selon Le Figaro, de 30 % lors de la dernière décennie.

Une pénurie à laquelle pourrait remédier l’ouverture au mariage, comme le pensent les Français. Alors que plus de 80 % d’entre eux sont favorables au mariage des prêtres ou à l’ordination de prêtres mariés, ils sont aussi nombreux à penser que le célibat est le principal facteur de la baisse des vocations, selon un sondage de La Croix datant de 2009.

«Je ne suis pas persuadé qu’il y aurait beaucoup de candidats, estime en revanche Gérard Leclerc, rédacteur en chef de France Catholique. En renonçant au mariage, le prêtre épouse l’Eglise, c’est le symbole de sa disponibilité totale pour les fidèles.» Et le spécialiste d’ajouter que l’Eglise aurait bien du mal à donner au prêtre de quoi subvenir aux besoins de sa famille. La position de la Conférence des évêques de France (CEF) est claire elle aussi : «La discipline de l’Eglise est appliquée.»

Pour ce qui est de l’ordination des femmes, la fermeté est également de mise. «Cela ne changera jamais», a affirmé mardi le cardinal Barbarin.

 

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