Le directeur de l'Agence du médicament (ANSM) fera savoir mercredi matin s'il suspend ou non le traitement contre l'acné Diane 35, prescrit comme contraceptif et pointé du doigt par l'Agence.
Le Pr. Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) organise "une conférence de presse sur la décision prise par l’ANSM sur Diane 35" mercredi à 11h00 au siège de l'Agence à Saint-Denis, près de Paris, selon un communiqué.
Le responsable pourrait décider soit de retirer l'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour ce produit du laboratoire Bayer, soit de le suspendre temporairement, ou bien en restreindre la prescription aux seuls dermatologues ou encore de laisser en l'état l'AMM sans rien faire.
Cette décision intervient après la réunion d'un "comité technique" sur la question des pilules contraceptives et de Diane 35 qui s'est tenue lundi à l'ANSM.
Après les pilules de 3e et 4e génération accusées de risques accrus de formation de caillots sanguins, ce traitement contre l'acné a été pointé du doigt par l'Agence du médicament qui a confirmé quatre décès "liés" à Diane 35.
L'Agence a indiqué dimanche que Diane 35 et ses génériques faisaient l'objet d'une "analyse spécifique" et qu'un "rapport complet, ainsi que des mesures concernant l'utilisation de ce traitement de l’acné" seraient "rendus publics" prochainement.
L'ANSM a fait état sur ces 25 dernières années de quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35", un traitement des laboratoires de l'Allemand Bayer contre l'acné, mais à l'usage détourné comme contraceptif oral et prescrit actuellement à plus de 300.000 femmes en France.
Son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, accordé en juillet 1987, ne porte d'ailleurs que sur le seul usage de traitement contre l'acné.