Le directeur de l'Agence du médicament (ANSM) Dominique Maraninchi a déclaré lundi qu'il fallait "arrêter" d'utiliser le Diane 35, traitement contre l'acné, comme contraceptif, sur RTL.
M. Maraninchi a confirmé par ailleurs que des "décisions seraient prises dans la semaine" concernant le Diane 35 en tant que traitement contre l'acné, compte tenu de son profil de risque (thromboses pouvant déboucher sur des embolies pulmonaires).
L'agence nationale du médicament fait état sur ces 25 dernières années de quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35", un traitement contre l'acné mais à l'usage détourné comme contraceptif oral et utilisé par 315.000 femmes.
"Il faut trancher pour arrêter cet usage ambigu", a déclaré Dominique Maraninchi. "Il faut arrêter de l'utiliser comme contraceptif. Cette situation a assez duré".
"Ca fait 25 ans que ça dure en France alors que (le Diane 35) n'est pas autorisé comme contraceptif", a-t-il poursuivi.
"C'est la responsabilité de l'agence que de faire respecter les indications des médicaments", a-t-il ajouté en rappelant que le laboratoire Bayer n'avait "pas demandé à enregistrer le Diane 35 comme contraceptif".
D'ailleurs, a souligné le patron de l'ANSM, "nos experts et les gynécologues considèrent que ce n'est pas un bon contraceptif".
M. Maraninchi a rappelé que l'agence du médicament travaillait depuis un an sur ce dossier notamment pour évaluer le rapport bénéfice/risque du Diane 35.
"Nous avons interrogé les dermatologues pour leur demander "+est-ce un bon traitement contre l'acné?+ et +est-ce que vous acceptez ce profil de risque dans le traitement contre l'acné+?"
"C'est indiscutablement actif" dans l'acné "mais il y a d'autres options thérapeutiques", a encore souligné M. Maraninchi.
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