14 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté en France. Jean-Marc Ayrault devait présenter hier soir des mesures destinées à cette partie de la société, à l’issue du comité interministériel de lutte contre l’exclusion.
Ce plan quinquennal, dont les grandes lignes ont été dévoilées en décembre, implique une vingtaine de ministres et doit coûter de 2 à 2,5 milliards d’euros par an.
Parmi les principales mesures figure la réforme du revenu de solidarité active (RSA). L’allocation, d’un montant actuel d’environ 450 euros, sera revalorisée de 10 % en cinq ans. Pour les 18-25 ans, catégorie la plus touchée par la pauvreté, il sera désormais plus facile d’y accéder, grâce à une «garantie jeunes» qui leur donnera automatiquement droit au RSA. Peu sollicité aujourd’hui (70 % des bénéficiaires ne pensent pas à le demander, soit 800 000 personnes), le dispositif sera mis à plat, et un groupe de travail sera constitué pour cette mission.
Autre annonce : les crèches seront obligées d’ouvrir leurs portes aux enfants issus de familles les plus démunies. Un quota d’un minimum de 10 % de places devra leur être réservé, a indiqué dimanche le Premier ministre. Le plan prévoit aussi une hausse du plafond de la CMU complémentaire ou encore 8 000 places d'hébergement supplémentaires pour les SDF et les demandeurs d'asile.
L’ex-secrétaire général de la CFDT François Chérèque sera chargé d’assurer le suivi de ces mesures.
Et aussi sur Directmatin.fr :
Les chiffres de la pauvreté en France