Les salariés de Virgin Megastore se sont rassemblés mercredi devant le magasin des Champs-Elysées à Paris, pour défendre leurs emplois, alors que le distributeur de produits culturels devait officiellement déposer le bilan le jour même.
Vêtus des gilets rouges de l'enseigne, ils brandissaient des pancartes "Oui à la culture, non à la fermeture", "Ne soldez pas nos emplois", ou encore "Butler l'addition c'est pour toi".
Butler Capital Partners, l'actionnaire principal avec 74% du capital, était également étrillé dans des slogans comme "Butler, voleur". Les syndicats lui imputent la mauvaise situation du groupe. "Butler, c'est une machine à fric", a dénoncé Guy Olharan de la CGT. "Ce qu'on veut, c'est qu'il finance tout ce qui peut arriver derrière. On veut un repreneur, avec un projet multicanal (ndlr, couplant magasins et vente en ligne)".
"Aujourd'hui, on a une boule au ventre mais on a espoir de trouver un repreneur", a-t-il dit.
"C'est le plus gros rassemblement de Virgin en Ile-de-France", a-t-il aussi assuré en prévoyant 400 participants.
"C'est une journée historique en terme de mobilisation sociale chez Virgin", a de son côté déclaré Sylvain Alias de SUD. "On s'attend même à ce que certains magasins ferment, vu le nombre de grévistes", a-t-il dit, alors que des débrayages sont prévus à Strasbourg, Bordeaux ou Lyon notamment.
"Butler nous l'a dit hier: il n'y aura rien pour les salariés et il n'y a malheureusement plus d'argent dans l'entreprise pour payer un plan social", a déploré le responsable de SUD.
Des responsables politiques sont venus apporter leur soutien aux salariés de l'enseigne au logo rouge comme l'ex-leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, le président du groupe des élus PCF-PG au Conseil de Paris Ian Brossat.
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