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Aurore Martin libérée ce soir ?

La militante basque Aurore Martin le 28 juillet 2011 à Hasparren [Gaizka Iroz / AFP/Archives] La militante basque Aurore Martin le 28 juillet 2011 à Hasparren [Gaizka Iroz / AFP/Archives]

La militante basque française Aurore Martin, dont la justice espagnole a annoncé vendredi la remise en liberté sous caution, pourrait être libérée dès samedi en fin de journée à Madrid, alors que les procédures pour le dépôt de sa caution étaient en cours dans la matinée, a-t-on appris auprès de son avocate.

Dans le même temps, des collectes de fond organisées par le mouvement nationaliste Batasuna au Pays basque français pour la caution rencontraient un certain succès, avec des contributions d'un public très diversifié, dont des élus locaux de toutes tendances, qui avaient milité pour la libération de la jeune femme depuis son arrestation le 1er novembre, a constaté l'AFP à Bayonne.

"Des démarches sont en train d'être faites pour le dépôt de la caution" en Espagne, qu'un juge devra valider à Saint-Sébastien, avant de le notifier à Madrid, a indiqué à l'AFP une des avocates d'Aurore Martin, Jone Goirizelaia. Selon elle, la remise en liberté pourrait être effective en fin d'après-midi, ou en début de soirée.

Il faudrait ensuite cinq à six heures de route à Aurore Martin pour regagner, depuis sa prison au nord de Madrid, son domicile ou celui de parents dans les Pyrénées-Atlantiques.

La militante nationaliste de 33 ans avait été arrêtée le 1er novembre à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) lors d'un contrôle routier de gendarmerie, puis remise à Madrid aussitôt, en vertu d'un mandat d'arrêt européen (MAE) datant de 2010. L'exécution du MAE, pour des faits (appartenance à Batasuna) répréhensibles en Espagne mais pas en France, avait causé un émoi considérable au Pays basque, mobilisant des élus de diverses étiquettes politiques.

A Bayonne, une collecte de fonds dans un bar du centre-ville a connu samedi matin un vif succès, avec environ 200 personnes passées en deux heures remettre du liquide à des membres de Batasuna (mouvement interdit en Espagne), pour contribuer à la caution pour Aurore Martin, a constaté l'AFP.

Selon Batasuna, les contributions très diverses, allaient de 5 euros à 400 euros pour les plus fortes.

Parmi les élus locaux présents, le vice-président (PS) du conseil général des Pyrénées-Atlantiques Kotte Ecenarro disait être venu "comme tant d'autres, exprimer (sa) solidarité" avec Aurore Martin. Michel Veunac, adjoint (Modem) au maire de Biarritz, a dit simplement "vouloir contribuer à la libération" de Martin.

Certains membres du public donateur exprimaient pour autant leurs distances avec le mouvement nationaliste basque. "On revient du marché, on vient porter notre obole", a expliqué à l'AFP un couple de retraités, ajoutant: "On n'est pas forcément pour Batasuna, mais on veut qu'Aurore Martin rentre chez elle".

Selon Batasuna, 230 personnes ont contribué à Bayonne, et plus de 150 à un autre point de collecte dans un bar de Saint-Jean-Pied-de-Port, à 50 km dans le Pays basque intérieur.

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