Un nouveau-né a été enlevé mardi soir, vers 21h30, à la maternité régionale universitaire de Nancy. Une "alerte enlèvement" a été déclenchée.
Le procureur de la République de Nancy, Thomas Pison, a annoncé mercredi 19 décembre que "l'alerte enlèvement" a été déclenchée après le rapt de Lucas, un nouveau-né âgé de deux jours.
Les enquêteurs ont également diffusé le signalement d'une femme : la ravisseuse présumée est une femme "de type européen, âge apparent 16-20 ans, corpulence mince, cheveux tirés en arrière avec une frange rabattue sur le front". "Elle serait vêtue d'un blouson, d'une chemise et d'un pantalon sombre et porteuse d'une écharpe. Elle aurait transporté le nourrisson dans un sac de couleur sombre tenu en bandoulière", ajoute le message de l'alerte.
Le petit Lucas était vêtu d'un pyjama bleu au moment du rapt.
Toute personne ayant une information est invitée à appeler immédiatement le n° vert 0805.200.200 ou adressez un courriel à [email protected]
A 14h, une source policière a expliqué à l'AFP que "plusieurs appels téléphoniques ont déjà été reçus, mais qu'aucune piste n'est pour l'instant privilégiée". Thomas Pison s'est adressé directement à la ravisseuse présumée : "quelle que soit sa situation, quels que soient les faits commis, je lui demande simplement de venir avec l'enfant pour rendre l'enfant et s'expliquer sereinement", a-t-il imploré lors d'une conférence de presse.
Habillée comme le personnel hospitalier
L'enlèvement est survenu mardi vers 21h30. Une femme habillée comme le personnel hospitalier se serait introduite dans l'établissement pour enlever le nouveau-né.
La ravisseuse se serait fait passer pour une auxiliaire de vie. vers 21h30, elle aurait pénétré dans une chambre occupée par deux jeunes mamans et aurait proposé d'emmener l'un des bébés à la nurserie pour la nuit. Devant le refus de la première mère, la femme aurait alors pris le second bébé, dont la mère dormait au moment des faits. La maman aurait donné l'alerte vers 23h à son réveil.
Une fuite à l'étranger redoutée
Les enquêteurs s'inquiétent d'une possible fuite à l'étranger de la ravisseuse. Les enregistrements des caméras vidéo installées à l'intérieur de l'établissement, mais également dans les rues et les transports en commun de Nancy ont été analysés.
Selon le procureur, Thomas Pison, la mère du nouveau-né, âgée de 24 ans, "est plus que traumatisée par ce qui s'est passé". La direction de l'établissement a indiqué dans l'après-midi qu'elle réservait ses informations aux enquêteurs et expliqué qu'elle avait mis en place une cellule de crise qui se réunit toutes les deux heures pour décider du dispositif de soutien vis-à-vis de la famille du nourisson et des autres patients hospitalisés.
