Mercredi, l’Inter-LGBT s’est dite « scandalisée par les déclarations tenues [mardi] par François Hollande au congrès de l’Association des Maires de France », le Président admettant l'invocation de la « liberté de conscience » pour les maires hostiles au mariage homosexuel.
Reçue mercredi après-midi à l'Elysée, l'inter-LGBT aurait obtenu satisfaction puisque le président aurait "retiré" l'expression "liberté de conscience", celle-ci n'étant pas appelée à figurer dans le projet de loi. Zoom sur un collectif à l'efficacité manifeste.
Quelles sont les associations qui la composent ?
L’Inter-LGBT (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transexuel) est un collectif composé d’une soixantaine d’associations militantes pour le droit des homosexuels ou "de loisir", mais pas seulement. Sur la liste de ces associations membres, on trouve par exemple AIDES (association de lutte contre le VIH), Osez le féminisme (réseau militant pour la défense du Mouvement Français pour le Planning Familial) ou l’UNEF (syndicat étudiant).
Que revendique-t-elle ?
Ce collectif milite pour quatre causes principales : lutter contre les discriminations, combattre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, reconnaître la diversité des unions et réformer la famille. Le collectif détaille chacune de ses revendications sur son site Internet.
Quels sont leurs moyens d’action ?
Depuis 2001, l’Inter-LGBT gère la Marche des Fierté organisée en juin à Paris, au cours de laquelle près de 500.000 personnes se rassemblent. Par ce défilé militant et festif, les participants souhaitent faire connaître les revendications des lesbiennes, gays, bi et trans. Chaque année le collectif organise également le "Printemps des assoces" qui se déroule autour d’atelier organisé par les associations membres. Le collectif déclare vivre des cotisations de ses membres et sympathisants et ne recevoir aucune subvention, contrairement à certains de ses membres.
Quelles sont leurs relations avec le gouvernement ?
Fréquemment, l’Inter-LGBT interpelle les membres gouvernement sur les questions de droit et d’égalité concernant les homosexuels et les transsexuels. Depuis le mois de juillet, Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT, s’est entretenu deux fois avec Christiane Taubira, ministre de la Justice. Ce mercredi, François Hollande a reçu une délégation de deux représentants de l’Inter-LGBT qui avait annoncé qu’elle suspendait « toutes ses relations » avec le gouvernement. Avec succès manifestement.