Les blouses blanches, en colère, se mobilisent. Dans les cliniques, les chirurgiens libéraux sont en grève illimitée à partir de lundi matin. Dans les hôpitaux publics, les internes leur emboîtent le pas.
Réunis sous le slogan, «les médecins ne sont pas des pigeons», ils entendent mettre la pression sur le gouvernement, au moment où le Sénat entame l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2013.
L’accord d’encadrement des dépassements d’honoraires médicaux, signé le 25 octobre dernier sous la pression de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et jugé trop contraignant par les protestataires, cristallise le mécontentement du secteur.
Les internes veulent également défendre leurs conditions de travail et leur liberté d’installation.
Invitée de RTL dimanche matin, la ministre s’est montrée rassurante, précisant qu’elle ne croyait pas aux mesures autoritaires pour pallier les déserts médicaux en France.
Des paroles qui n’ont pas suffi à calmer la colère des grévistes. Au total, 70 % des cliniques privées de France, soit environ 700 établissements, seront concernées, selon la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
Les interventions prévues ont pour la plupart été repoussées. Et pour les urgences, certains patients pourraient être dirigés vers les hôpitaux publics.
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