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Heaulme pourrait être rejugé aux assises

Le tueur en série Francis Heaulme arrive pour l'ouverture de son procès, le 03 décembre 2001 au palais de justice de Metz.[DAMIEN MEYER / AFP]

Dernier rebondissement dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz. Ce crime pour lequel Patrick Dils avait été condamné à perpétuité avant d'être acquitté pourrait être rejugé avec Francis Heaulme pour la deuxième fois comme accusé.

Dans l'édition de jeudi de L'Est Républicain, le procureur général de Metz, Jacques Pin, a expliqué qu'il allait "prendre des réquisitions de renvoi à l'encontre de Francis Heaulme", dans le dossier du double homicide jamais élucidé de Cyril Beining et Alexandre Beckrich.

Ces deux garçons de 8 ans avaient été retrouvés le crâne fracassé sur une voie ferrée de Montigny-lès-Metz, le 29 septembre 1986. Dans cette affaire, Patrick Dils avait été condamné à la perpétuité avant d'être acquitté. La présence de Francis Heaulme, surnommé le "routard du crime", dans les environs au moment du double meurtre, avait mis en lumière les errements de l'enquête criminelle.

Lors d'une nouvelle instruction, ouverte en 2003, le meurtrier en série Francis Heaulme avait été mis en examen pour ce double meurtre. Il avait toutefois bénéficié d'un non-lieu en 2007, pour manque de "charges suffisantes", avant que la chambre de l'instruction ordonne deux suppléments d'information, en 2008 puis en 2009.

C'est l’analyse du second supplément d’information qui a conduit Jacques Pin à prendre sa décision. Le document qui recommande ce nouveau passage aux assises devrait être finalisé dans trois à quatre semaines. Il sera transmis à la chambre de l'instruction qui en décidera.

 

Une décision qui surprend

"Je suis surprise, c'est un choix difficilement explicable", a déclaré Me Liliane Glock, l'avocate de Francis Heaulme qui a écrit au magistrat pour lui reprocher "la primeur de ses réquisitions à la presse, sans égard pour les juges et les parties". Selon les suppléments d'informations "n'ont rien apporté de nouveau. Dès lors, je suis surprise que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, à savoir le non-lieu".

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