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Il y a 10 ans, Sohane était brûlée vive dans sa cité

Hommage à Sohane, jeudi 4 octobre 2012. Un hommage a été rendu à la jeune fille, en présence de la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem. [MEHDI FEDOUACH / AFP]

Dix ans ont passé. Le 4 octobre 2002, Sohane Benziane, 17 ans, était brûlée vive dans un local à poubelles d’un des immeubles de la cité Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), victime d’un petit caïd du quartier. 

Un drame qui avait permis malgré lui de délier les langues concernant les violences et brimades faites aux femmes, particulièrement en milieu défavorisé.

Ce jeudi, un hommage a été rendu à la jeune fille en fin d’après-midi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), devant la stèle qui lui est dédiée.

Présente sur place, la ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud-Belkacem avait déploré dans la matinée sur France Info la tendance de la société «à minimiser les violences faites aux femmes». «Aujourd’hui, a ajouté la porte-parole du gouvernement, partez du principe qu’il va y avoir dans la journée 250 viols en France.»  

 

Vêtements, relations, déplacements...

Depuis la mort de Sohane, drame à l’origine de la création de l’association Ni Putes ni Soumises (NPNS), les filles des banlieues tentent de s’émanciper, mais sans grand succès. «Le contrôle sur elles est toujours aussi prégnant» au sein des quartiers difficiles, juge ainsi Françoise Brié, de l’association Escale à Genneviliers (Hauts-de-Seine). Vêtements, relations, déplacements, leur quotidien est soumis au machisme et aux insultes sexistes. Plus enclines à s’émanciper qu’auparavant, les femmes sont aussi plus facilement la cible de représailles, déplorent également les associations. 

Pour combattre ces violences, Najat Vallaud-Belkacem souhaitent entre autres un meilleur accompagnement des victimes, notamment en matière d’hébergement, ainsi qu’un meilleur suivi des auteurs.

 

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