Le scandale du Mediator va-t-il tourner court ? Les experts du ministère de la Santé ont jugé « irrecevables » 86% des dossiers de demande d’indemnisation des victimes présumées du Mediator selon Le Parisien.
Le président de l'Association des victimes du Mediator évalue ce chiffre à 80%
Depuis septembre 2011, 831 dossiers médicaux ont été analysés par le collège d’experts de l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux). 712 de ces dossiers ont été rejetés et sept patients ont renoncé aux poursuites.
Pour Marisol Touraine, ministre de la Santé, Servier devra "assumer ses responsabilités" sur les indemnisations.
Concernant les 112 dossiers jugés comme recevables, les experts ont retenu dans la plupart des cas une « incapacité très faible pour le patient ».
Ces premières données mettent en doute une possible relation entre des problèmes valvulaires et la prise du Mediator revendiquée par les patients.
Selon Lucy Vincent, porte-parole des laboratoires Servier « lorsqu’il y a effet, il est peu important dans la majorité des cas ».
Pour le directeur de l’Oniam, Eric Rance, il est « trop tôt pour établir un bilan ». Et même si il « reste quelques milliers de dossiers à examiner », « la situation est plus compliquée que prévue ».
L’Agence française de sécurité sanitaire de santé (Afssaps) a reconnu que ce médicament antidiabétique détourné comme coupe-faim et mis sur le marché en 1975 aurait causé près de 500 décès et des milliers de pathologies cardiaques.