Le juge Jean-Michel Gentil, chargé de l'affaire Bettencourt à Bordeaux, a lancé une rafale de convocations de témoins, proches professionnels de Nicolas Sarkozy, mardi et mercredi, dont celle de l'ancien procureur de Nanterre Philippe Courroye, ont confirmé lundi soir des sources proches du dossier.
Philippe Courroye est convoqué dans le bureau bordelais du juge mardi matin, a indiqué à l'AFP une de ces sources, confirmant une information du Parisien.
Par ailleurs, une autre source a indiqué que seraient entendus également comme témoins mais à la brigade financière à Paris, mardi et mercredi, l'avocat de l'ancien président, Me Thierry Herzog, deux anciens conseillers pour la justice à l'Elysée, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca ainsi que l'ex-secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca.
Mediapart avait le premier révélé lundi la convocation de MM. Herzog, Musca et Ouart.
Le juge, estime le Parisien, voudrait notamment interroger M. Courroye sur des rencontres avec l'ancien président dont il aurait trouvé trace en 2009, 2010 et 2011, c'est-à-dire depuis que l'affaire Bettencourt, qui comprend notamment des soupçons de financement illégal de la campagne de M. Sarkozy en 2007, est devenue publique.
La différence de traitement entre M. Courroye et les quatre autres personnes, avance une de ces sources, provient du fait qu'il serait délicat pour M. Courroye d'être questionné par les policiers de la brigade criminelle qui étaient sous ses ordres quand il dirigeait l'enquête sur cette affaire jusqu'à fin 2010.