La direction d'ArcelorMittal a confirmé au gouvernement la fermeture définitive des deux hauts fourneaux de l'aciérie de Florange (Moselle), mais l'Etat travaille à un projet de reprise pour un euro symbolique, rapporte le quotidien Libération à paraître jeudi.
Selon le journal, qui ne cite pas de source, le groupe sidérurgique basé à Luxembourg a confirmé au gouvernement sa décision de fermer définitivement les deux hauts fourneaux P3 et P6, comme le redoutent les syndicats alors qu'un comité central d'entreprise (CCE) sur l'avenir du site a lieu lundi. Voir la vidéo.
Ces hauts fourneaux, à l'arrêt depuis juin et octobre 2011, emploient 550 des 2.800 employés du site lorrain.
Mais, toujours selon Libération, "le gouvernement est, depuis trois semaines, en négociations avancées pour obtenir de Mittal qu'il accepte de céder la +filière chaude+ (hauts fourneaux et aciérie) pour l'euro symbolique".
ArcelorMittal accorderait ainsi un délai de "plusieurs mois" pendant lequel l'Etat serait chargé de trouver un repreneur, le géant de l'acier gardant lui la "filière froide" de transformation du métal produit localement.
"Rien n'est encore signé" et "le sidérurgiste est difficile à convaincre", rapporte Libération. Ces négociations correspondent à la promesse faite par François Hollande durant la campagne de forcer les grands groupes à céder les sites industriels qu'ils veulent fermer, souligne le journal.
Ces informations surviennent alors que le ministère du Redressement productif a confirmé qu'Arnaud Montebourg se rendrait jeudi à Florange.
Les syndicalistes craignent une annonce de la fermeture définitive des hauts fourneaux lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire convoqué lundi matin au siège français du groupe à Saint-Denis (Seine-Saint Denis). L'ordre du jour ne comporte qu'un seul point: "information sur la situation économique et industrielle d'Arcelor Mittal Atlantique et Lorraine".