La nourrice soupçonnée d'avoir administré un anxiolytique à un bébé de six mois pour le calmer a été mise en examen dimanche et placée sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du procureur d'Aix-en-Provence.
Cette assistante maternelle d'une cinquantaine d'années a été mise en examen pour "administration de substance nuisible à mineur de quinze ans", qui est une infraction délictuelle, a indiqué Dominique Moyal, procureur d'Aix-en-Provence.
Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec la victime et d'exercer son activité d'assistante maternelle. "L'instruction se poursuit pour savoir si elle n'a pas eu le même comportement avec d'autres enfants dont elle avait la garde", a précisé Mme Moyal.
La procureure a également indiqué qu'un examen psychiatrique de la nourrice était prévu. "Elle reconnaît les faits mais ne les explique pas", a-t-elle ajouté. L'assistante maternelle avait été placée en garde à vue à Salon-de-Provence vendredi soir, à la suite de l'hospitalisation du petit garçon d'environ six mois.
Le pronostic vital du bébé n'est pas engagé, a déclaré samedi à l'AFP Pierre Pinzelli, directeur du groupe hospitalier de la Timone à Marseille, où l'enfant est soigné depuis plusieurs jours. Il a dû subir notamment un lavage d'estomac.
Le bébé avait été transféré des urgences de l'hôpital de Salon au service des enfants de la Timone dans un état grave. Ce sont des analyses qui ont permis de repérer la molécule du Lexomil. Alertés, les policiers sont ensuite remontés jusqu'à la nourrice, selon une source proche de l'enquête.
Selon une autre source proche de l'enquête, la nourrice administrait régulièrement à l'enfant ce médicament, utilisé sur prescription médicale pour lutter contre l'anxiété essentiellement chez l'adulte.