Le coût de la vie étudiante grimpe de 3,7 % pour l'année universitaire 2012-2013, soit presque le double de l'inflation, selon une enquête de l'Unef, premier syndicat étudiant. La Fage, autre syndicat étudiant, révèle une hause de 2.6% des coûts de rentrée universitaire.
Selon l'étude menée par la Fage, le coût de la rentrée universitaire aurait fait un bond de 50% en 10 ans. Un étudiant devrait débourser en moyenne 2 434,33 € en début d'année en loyer et en frais fixes (frais d'inscription, ticket restaurant universitaire, Sécurité sociale) en constante augmentation (2%).
"Le diplôme, mince rempart face à un chômage des jeunes en constante progression, se transforme petit à petit en un rêve inaccessible", regrette l'organisation.
La Fage réclame la mise en place d'une Aide globale d'indépendance (AGI), regroupant les bourses sur critères sociaux et les aides au logement, octroyée sous conditions de ressources et en fonction des revenus propres de l'étudiant lorsqu'il est en rupture familiale. Cette aide, financée essentiellement par la suppression de la demi-part fiscale, "permettra également de répondre aux difficultés financières des étudiants issus des classes moyennes, oubliés par le système actuel", ajoute l'organisation.
Pourtant, la rentrée étudiante n'est pas la seule à être pointée du doigt. L'Unef, premier syndicat étudiant, met en cause une hausse générale du coût de la vie étudiante.
Une hausse du coût de la vie étudiante
Parmi les principales causes, la hausse des loyers, de 10,8 % à Paris et de 2,3 % en région, la progression de 3,2 % de l'alimentation et la hausse de 4 % du prix des vêtements détaille l'Unef.
Or 80 % des étudiants ne bénéficient pas d'une bourse, tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure de les aider, souligne l'Unef.
En conséquence, "le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études", déplore le syndicat. Près des trois quarts des étudiants (73 %) déclarent exercer une activité salariée (48 % il y a six ans), relève l'Unef, faisant le lien avec "le taux anormalement élevé d'échec universitaire". Un étudiant salarié risque davantage d'échouer aux examens que s'il pouvait se consacrer totalement à ses études, fait-il valoir.
L'Unef réclame donc la mise en oeuvre "au plus vite" de l'allocation autonomie, promesse de campagne du président de la République, afin d'"endiguer la paupérisation des étudiants". Il demande quant à lui un doublement du budget des bourses, qui pourrait être financé par le redéploiement de la demi-part fiscale accordée aux familles qui ont un étudiant à charge.
Le gouvernement a revalorisé de 2,1 % les bourses existantes.