La première étude sur l’étendue du travail dissimulé en France révèle que 7,3 % des entreprises françaises emploient des salariés de manière illégale ou ne déclarent pas la totalité de leur activité.
Mais les résultats pourraient être en réalité largement supérieurs. Car d’une part le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), très concerné par le travail au noir, n’apparaît pas dans l’enquête menée par l’Urssaf pour des raisons techniques. D’autre part, l’étude, menée dans 4.000 établissements, n’a été faite ni le week-end, ni tôt le matin.
D’une manière générale, on apprend donc que 2,4% des salariés seraient touchés par le travail dissimulé. En l’absence du BTP, l’hôtellerie-restauration pointe au premier rang des secteurs les plus concernés avec presque 6 % des salariés qui travaillent « au black ». Suivent derrière dans l’ordre, la banque et l’assurance, le commerce de détail alimentaire (5,5%) et les salons de coiffure et d’esthétique (4,2%).
Dans la caste des bons élèves, on note la présence des banques et des assurances, de l’information et de la communication ainsi que les services administratifs. Tous ces secteurs restent en dessous de la barre des 1%.
Autres précisions révélées par l’enquête, les seniors sont la catégorie d’âge la plus touchée (21,4%) et c’est en Île-de-France que la fraude est la plus courante avec 4% de salariés non-déclarés.
