Un groupe scolaire a été ravagé vendredi matin par un incendie d'origine criminelle à Migennes, dans l'Yonne, un "acte particulièrement grave" dénoncé dans l'après-midi par le ministre de l'Education Vincent Peillon.
"L'enquête ne fait que débuter mais l'incendie criminel est confirmé. Une voiture a bien été positionnée là pour incendier l'école", a déclaré Mélanie Combes, substitut du procureur au parquet de Sens.
Alertés par "de nombreux appels vers 5 heures du matin", les pompiers avaient dépêché "une vingtaine d'hommes" au groupe scolaire Marcel-Pagnol, qui accueille 150 enfants de la maternelle au CE1, ont-ils indiqué, confirmant une information de l'Yonne Républicaine.
Personne n'a été intoxiqué et aucun habitant n'a dû être évacué mais "les 900 m2 du bâtiment sont entièrement détruits", a précisé un responsable des pompiers.
Dans un communiqué, le ministre de l'Education Vincent Peillon a demandé "que toute la lumière soit faite sur cet acte particulièrement grave".
Une altercation la semaine dernière
Selon le parquet, une altercation avait eu lieu la semaine dernière entre le personnel de l'école et un jeune Migennois qui faisait du rodéo avec un quad aux abords du groupe scolaire.
"La directrice avait déposé plainte. Identifié, le jeune majeur avait été entendu par les gendarmes et le parquet avait décidé de le laisser libre. Il doit comparaître pour des délits routiers du fait du rodéo. C'est une piste qui sera explorée", a précisé la magistrate.
Les gendarmes doivent également entendre de nombreux témoins et visionner des films amateurs qui ont été réalisés sur place.
De son côté, le maire PCF de la commune, François Meyroune, "en colère" et "sous le choc", a annoncé dans un communiqué avoir demandé le renfort immédiat des équipes de la gendarmerie.
Selon le ministre, l'inspection d'académie et la commune ont pris "toutes les mesures nécessaires pour assurer la remise en état des locaux dans les plus brefs délais".
"Les enfants seront accueillis dès lundi, pour partie dans l'école et pour partie dans le collège voisin", précise le communiqué du ministère.
Vendredi à 17 heures, une centaine de professeurs, de parents d'élèves, d'enfants, d'habitants du quartier et d'élus se sont réunis devant le groupe scolaire en signe de soutien.