Cinq mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à l'encontre de l'ancien international de football Claude Makelele, accusé de "violences" en octobre 2010 par une ex-petite amie britannique Thandi Ojeer.
L'avocat du footballeur, Me Arnaud Péricard, a évoqué "un cas de légitime défense", lors de l'audience où l'actuel entraîneur-adjoint du Paris-SG, âgé de 39 ans, n'était pas présent, invoquant un "impératif professionnel" dans une lettre à la cour.
Le tribunal correctionnel de Versailles rendra son jugement le 13 septembre.
La procureur Béatrice Bruchère a évoqué une "affaire classique dans un monde peu classique" et demandé au tribunal d'assortir la peine de M. Makelele d'une mise à l'épreuve et de l'obligation d'indemniser la jeune femme.
A l'audience, Mme Ojeer a raconté s'être présentée au domicile du finaliste du Mondial-2006, quatre mois après leur rupture, afin de récupérer, après de nombreux appels, des effets personnels d'une valeur de "30.000 euros".
"Claude a ouvert la porte et je lui ai dit que je voulais juste récupérer mes vêtements", a déclaré l'élégante jeune femme. "Il m'a poussé en arrière, je me suis accroché à lui pour ne pas tomber. Il m'a frappée au visage, j'étais sonnée".
L'avocat de l'ex-footballeur, Me Arnaud Péricard a plaidé: "Cette femme entre dans la maison sans y être invitée, donc M. Makelele se défend et c'est lui qui appelle la police pour empêcher Mme Ojeer d'entrer". "C'est très clairement un cas de légitime défense", a-t-il jugé.
Claude Makelele avait de son côté également porté plainte pour intrusion à son domicile et agression. Selon l'avocat de la jeune femme, Me Stanislas Panon, cette plainte n'a "pas eu de suite".