Il y a un an, les corps d'Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants étaient découverts à Nantes. Le principal suspect, Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable.
Tragique anniversaire. Samedi, 365 jours se seront écoulés depuis la découverte, sous la terrasse de leur maison nantaise, des corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans. La date présumée de leurs morts par balles remontait à la nuit du 3 au 4 avril. Principal suspect, le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès, avait disparu quelques jours avant la macabre découverte. Depuis, il reste introuvable, malgré la dizaine d’enquêteurs mobilisés. Plusieurs hypothèses restent d’actualité.
- S’est-il donnée la mort ?
Lancé sur les traces du père de famille, l’ancien procureur de Nantes expliquait au mois d’août dernier que «l’hypothèse du suicide, sans être certaine, est la plus probable». Pour étayer son propos, il s’appuyait sur «le niveau catastrophique de ses finances et son état d’esprit dans les jours qui ont précédé l’assassinat». Une hypothèse confortée depuis : en un an, aucun signe de vie (retrait d’argent, appel téléphonique) de Ligonnès n’a pu être repéré.
- Est-il en cavale ?
Xavier Dupont de Ligonnès se cache. Probablement parti de Nantes peu après la date présumée des assassinats, l’homme a été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 à Roquebrune-sur-Argens (Var). Depuis, des centaines de témoignages, pris au sérieux ou non par la police, sont venus alimenter la thèse de sa survie. Dernièrement, c’est un couple de restaurateurs français installés en Italie qui l'aurait accueilli dans leur établissement.
- A-t-il bénéficié de complicités ?
Le 8 avril, une semaine avant sa disparition définitive, le suspect avait envoyé un courrier à des proches leur expliquant qu’il devait quitter la France pour les États-Unis. Une affaire de drogue l’obligeait à être placé dans un programme de protection de témoins. Autre piste moins «hollywoodienne», celle de la cavale assistée. Xavier Dupont de Ligonnès aurait contacté peu avant les meurtres plusieurs de ses anciennes amies, selon le Parisien. Les recherches n’ont rien donné.
- Est-il un bouc émissaire ?
Comme sa mère quelques mois plus tôt, sa soeur Christine a clamé fin mars l’innocence de Xavier. Passée sur les lieux de la découverte des cadavres, elle affirme : «Xavier est grand et la terrasse très basse. Il faut se pencher pour passer dessous (...) ça me paraît totalement improbable». Autre indice, le message laissé sur le répondeur de sa soeur le 3 avril, juste avant sa tuerie présumée. D’un ton naturel enjoué, il y narrait la soirée qu’il venait de passer en famille.