Un engin explosif qui n'a pas fonctionné a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche dans l'enceinte de la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse), dont la grille d'entrée avait été forcée par un véhicule, a-t-on appris dimanche auprès du préfet.
L'engin, un extincteur rempli d'explosifs, neutralisé par les services de déminage, "aurait pu provoquer de très gros dégâts", a déclaré à l'AFP le préfet de Haute-Corse Louis Le Franc, qui a condamné "fermement cet attentat visant un symbole très fort de la République".
"De mémoire, il ne s'en était pas produit depuis très longtemps", a-t-il ajouté, précisant que la section anti-terroriste du parquet de Paris était chargée de l'enquête.
Les faits se sont produits vers 02H30 du matin. Un véhicule s'est enflammé après avoir forcé la grille d'entrée du bâtiment.
Arrivés sur place, les secours ont découvert une charge explosive, située "près de l'un des murs de la sous-préfecture", a précisé le préfet, qui s'est rendu sur les lieux avec les autorités judiciaires et les responsables des services de police et de gendarmerie.
Selon une source proche de l'enquête, le véhicule avait été volé quelques minutes auparavant par des individus sous la menace d'une arme.
L'attentat, qui n'a pas fait de blessé, n'a pas été revendiqué, a indiqué M. Le Franc, rappelant que ces derniers mois, plusieurs attentats avaient visé "des locaux représentant les institutions républicaines".
Le 6 mars, la mairie du village de Calenzana (Haute-Corse) avait été la cible d'un attentat provoquant de légers dégâts matériels. Quelques mois plus tôt, en octobre 2011, la mairie annexe de Prunelli-di-Fiumorbu (Haute-Corse) avait également été légèrement endommagée par un attentat.
Le 22 juillet 2009, un attentat à la voiture piégée avait également visé, sans faire de blessés, la gendarmerie de Vescovato en Haute-Corse, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bastia. Au moment des faits, près de vingt personnes dont une fillette de 3 ans et un bébé se trouvaient dans la gendarmerie.