C’est aujourd’hui la deuxième édition de la Fête de la jeunesse. Quel est son but ?
Jeannette Bougrab : C’est d’abord une fête avec un grand concert de musiques urbaines au Zénith de Paris, avec notamment Sexion d’Assaut ou La Fouine. Il sera gratuit, alors que ce genre d’événement, qui peut coûter 30 ou 40 euros, est souvent inaccessible aux jeunes. Mais on veut également apporter un message contre le binge drinking, qui consiste à boire en très peu de temps de l’alcool très fort, qui mène à des drames.
Comment sera transmis ce message ?
On aurait pu confier à une agence de pub le soin de réaliser un spot. Mais ce sont les jeunes qui parlent le mieux aux jeunes. On a demandé aux élèves de l’Eicar, une école de cinéma de Seine-Saint-Denis, de réaliser des courts-métrages. Nous avons reçu 80 scénarios. Dix ont été retenus et les trois meilleurs, sélectionnés par un jury, seront diffusés sur M6.
Les groupes qui jouent au Zénith ne sont pas du genre à prôner la sobriété…
Ils ont tous accepté de se mobiliser gratuitement. Si je programme Michel Sardou dans un concert pour la jeunesse, ça n’a pas beaucoup de sens. Et je ne suis pas sûr qu’il soit plus responsable que Sniper, qui joue ce soir.