Dynamique, démocratique et facile d'accès, le tennis est devenu en France le premier sport individuel national.
«Des balles de paume, mon souverain !» Des balles de tennis, voilà un présent toujours bienvenu, celui que recevait déjà le roi Henri V dans la pièce éponyme de Shakespeare, écrite vers 1599. Le tennis se prévaut d’une histoire aussi longue que prestigieuse.
Technique et harassant, ce sport, qui exige une vive concentration couplée à une solide endurance, fut jadis synonyme de noblesse, avant de se démocratiser progressivement. Jusqu’à devenir aujourd’hui le sport individuel le plus pratiqué par les Français.
Apparition dans les années 1860
Son ancêtre, le jeu de paume, apparut en France au XIIIe siècle. Les règles étaient simples : on frappait avec la paume de sa main un «esteuf», une balle qu’on envoyait contre le sol, le plafond ou les murs. Ni raquette ni revers, le jeu de paume se voulait ludique et facilement praticable.
C’est avant tout la noblesse qui s’y adonnait, puis la monarchie à la fin du XVe siècle, il fut l’un des jeux pratiqués par les rois François Ier, Henri II et Henri IV. Il faut attendre les années 1860 pour que le tennis apparaisse : les Britanniques introduisirent alors la raquette et le court en extérieur.
Médecins, artistes, commerçants... même le président de la République
Succès immédiat au Royaume-Uni. Spectaculaire et dynamique, la discipline attira tant les joueurs que les spectateurs lors du premier tournoi de Wimbledon, organisé en 1877. Très vite, le tennis s’exporta alors en France : des clubs ouvrirent dès 1878 avant la création, dix ans plus tard, de la Commission de Lawn Tennis Club, l’ancêtre de la Fédération française de tennis.
Aujourd’hui, la fédération peut s’enorgueillir de dépasser le million de licenciés. En un siècle, le tennis (qui vient de l’impératif français «tenez») a su séduire toutes les couches de la population. Séparés par le filet, se retrouvent avocats et employés, médecins et artistes, commerçants et hommes politiques (les anciens Premiers ministres Lionel Jospin et Dominique de Villepin en sont des amateurs et c’est l’un des seuls sports qu’aime à pratiquer le président Hollande).
Un sport qui fait brûler des calories
Contrairement à beaucoup d’autres jeux sportifs, le tennis, démocratique, ne crée pas de ségrégation entre amateurs et professionnels. Depuis 1968 et le début de l’ère Open, le sport s’est ouvert à tous les joueurs, répartis dans un classement. Chacun débute en tant que «non classé». Si les plus compétiteurs ne pensent qu’à progresser de la quatrième série jusqu’à la première, tous les joueurs peuvent se féliciter d’exercer un sport bon pour leur santé.
Exigeant de la rapidité et de la force, le tennis oblige à fournir un effort en profondeur et permet de se dépenser intensément. On estime ainsi qu’une heure de match permet de brûler entre 400 et 600 calories. Sans compter qu’il s’agit d’un sport qui stimule l’intégralité des muscles, apprend à mieux coordonner ses mouvements et à maîtriser son sang-froid. Pour les plus jeunes, les clubs organisent des cours d’initiation, pratiques pour se familiariser progressivement aux règles et taper ses premières balles.