Après Cristiano Ronaldo, au tour de José Mourinho d’être mis en cause par des documents Football Leaks, publiés samedi. L’entraîneur portugais aurait dissimulé au moins 12 millions d’euros au fisc.
Une somme qu’il aurait caché, selon le réseau European Investigative Collaborations (EIC) dont fait partie Mediapart, sur des comptes en Suisse au travers d’une société offshore basées aux Iles Vierges britanniques.
A lire aussi : «Football Leaks» : Ronaldo et Mourinho accusés de dissimulation fiscale
Un système mis en place par l’agent du technicien portugais Jorge Mendes. Mais selon l’IEC, Mourinho l’a ensuite poussé beaucoup plus loin, en prenant le contrôle des sociétés écrans des Iles Vierges via des trusts localisés en Nouvelle-Zélande.
Mourinho a «délibérément trompé deux enquêtes fiscales»
Il aurait utilisé des prête-noms pour protéger son identité et celle de sa famille. Et pour faire croire que ces sociétés avaient une réelle activité, les comptables et les avocats du Portugais aurait caché des informations au fisc espagnol.
A lire aussi : «Football Leaks» : le Trésor public espagnol prêt à enquêter sur Ronaldo
Selon un spécialiste du droit espagnol interrogé par l’IEC, «une enquête pénale pour fraude fiscale doit être lancée» contre José Mourinho qui a « délibérément trompé deux enquêtes fiscales». L’ex-entraîneur du Real Madrid a été visé par deux enquêtes sur ses impôts, en 2010 et 2013.
À chaque fois, il a conclu un accord à l’amiable avec le fisc espagnol. Il a par conséquent subi un redressement fiscal de 4,4 millions d’euros, mais José Mourinho n’a jamais été poursuivi pénalement par le fisc espagnol.